LA LETTRE DE LA TARTINE – LE FAMILISTERE DE GUISE – L’UTOPIE COLLEGIALE

Oh illustre Godin.
Oh, respectable chaudronnier, que nous vînmes ce samedi, visiter en ton Familistère.
Tous a commencé par un beau matin ensoleillé. Le RDV étant fixé à 9h sur site, nos collégiens durent braver sonnerie du réveil et radars automatiques pour être à l’heure.
Certains, sportifs, à moto. D’autres, préférant la classe d’un confort feutré, en berline de luxe à l’anglaise… Mais tous n’eurent pas la chance d’arriver, notre pauvre consœur Chah par exemple, ayant subi des désordres mécaniques méritant une expertise.
La visite ayant quand même pu commencer, nos assidus collégiens suivirent le guide sur le parvis puis dans les cours des bâtiments… laissant 300m derrière eux leur Présidente blessée, clopinante.
Emus, ne tarissant ni de « haaa » ni de « hooo », ils chargèrent néanmoins leur présidente dans l’ascenseur pour les visites d’appartements et coursives des étages.
On se rappellera avec délice ce collégien zélé qui, enregistrant ses constatations sur dictaphone, sortit une caisse à outils pour procéder aux investigations de base d’un appartement pourtant sans désordre… le tout sous l’objectif rageur de la préposée aux photos, dont la rapidité des « clic – clacs » faisait d’avantage penser à une scène de crime (les Experts à Miami) qu’à cette sympathique virée (les Experts Amis – Amis).
Vint ensuite la visite de la lingerie et de la piscine qu’ils vécurent au pas de course (en portant leur Présidente) car à Guise, midi c’est midi, on ferme !!!
Le restaurant du site était vide, hormis notre groupe de convives et… coïncidence ? un autre groupe d’architectes.
L’après-midi fut consacré à la visite des jardins, sous – sols, expositions…
Une collégienne au téléphone crut bon de visiter un appartement occupé, sous l’œil ébahi de ses habitants. Notre malheureuse présidente ne put l’en empêcher, claudiquant 500m derrière elle.
Un tour à la librairie, où ils prouvèrent la patience inhérente à leur fonction devant l’acharnement du vendeur à s’endormir sur sa caisse enregistreuse.
C’est sur les blagues impayables et l’humour ravageur du patron du bistrot d’à côté que s’acheva cette journée riche d’enseignements.
Puis nos collégiens, épuisés mais heureux d’une journée au poil, se quittèrent, sous les « clic – clac » de l’appareil photos accompagnés du doux bruit du clopinement de leur Présidente.
⇒ Epilogue : La trace de notre consœur Chah, pour qui cette folle journée demeure une utopie, a été retrouvée quelque part dans le bas de l’Aisne, entre Saint – Denis et Saint – Quentin.
Nicolas, Grand Reporter du Collectif des Collégiens Visiteurs